Psychologue
Adulte-Adolescent-Enfant
Bilan cognitif
Passer un test de QI
Un test de QI dans quel cadre ?
-
Identifier un haut potentiel intellectuel. Le seul moyen de savoir si l'on possède un QI supérieur ou égal à 130 et de passer un test psychométrique chez un neuropsychologue ou un psychologue.
-
Contribue à l'orientation scolaire des élèves. Lorsqu'un saut de classe est envisagé pour un enfant, bien souvent les instituteurs ou l'établissement concerné sollicitent les parents pour faire un bilan cognitif. Il permet aux différents acteurs de prendre la meilleure décision possible. On a également recours à ce type de test afin de mieux comprendre les difficultés scolaires spécifiques d'un élève.
-
Participe à diagnostiquer certains handicaps. Les tests de Wechsler permettent aux professionnels de récolter de nombreuses informations. Ce type d'outils contribue à diagnostiquer certains handicaps comme le TDAH et l'autisme ASPERGER par exemple.
-
Répondre à une demande administrative. La maison départementale de l'autonomie peut solliciter les familles pour obtenir des bilans cognitifs de leurs enfants (dans le cadre d'une ouverture de droit, d'une demande d'aménagement et/ou demande d'orientation spécifique).
Quelle est l'utilité de passer un test de QI ?
-
Situer votre niveau d'efficience intellectuelle par rapport au reste de la population générale.
-
Mieux vous connaître : quels sont vos points forts et vos axes d'amélioration sur le plan cognitif.
-
La restitution d'un bilan écrit qui mentionne des observations comportementales et qui détaille vos résultats et performances dans plusieurs domaines (aptitudes verbales, raisonnement logique, capacité de mémorisation ainsi que votre vitesse d'exécution).
Comment se déroule un test de QI ?
Une démarche spécifique en plusieurs étapes
-
L'entretien préliminaire : Cet entretien dur environ une heure. Lors de cette première rencontre, il s'agit de faire connaissance avec la personne. Des questions très larges peuvent vous être posées (est-ce qu'il y a eu des faits marquants durant les différents stades de vie, les hobbies, la scolarité, le parcours professionnel, les relations dans la famille et au travail). L'objectif est de bien discerner l'objet de la demande. Pour quelles raisons ? Dans certaines situations, la passation d'un test de QI peut mettre certains enfants en difficulté pour la suite de leur scolarité.
-
La passation du test : Dans la majorité des cas, 10 épreuves sont soumises à un enfant, un adolescent ou un adulte pour mesurer le quotient intellectuel. Toutefois, en fonction du contexte et de l'objectif du bilan, l'évaluation peut comporter jusqu'à 15 épreuves. La durée globale du test varie entre 60 et 90 minutes. Certaines épreuves s'accomplissent en autonomie (avec une feuille ou un iPad) et d'autres se réalisent en répondant à des questions posées par le psychologue. La nature des questions posées est vaste. Elle peut faire référence à la connaissance de la langue et à la signification de certains termes. Il y a des épreuves où il peut être question de performance et de rapidité. Ce type de test évalue de grands domaines (compréhension verbale, mémorisation, raisonnement logique et vitesse de traitement). Ces outils permettent également de mesurer des aptitudes spécifiques comme les capacités attentionnelles, la concentration, l'impulsivité. La finalité de ce test est de situer vos résultats par rapport à la population générale.
-
La restitution du bilan : Cette séance peut durer entre 45 et 60 minutes. En premier lieu, la restitution des résultats se déroule oralement. Le psychologue livre ses observations, explique les performances obtenues puis suggère des préconisations (recommandations). En se basant sur la courbe de Gauss, les résultats aux différentes épreuves obtenues lors du bilan sont situés sous forme d'écart type. Un écart type est égal à 15. La norme est de 100. Le QI est toujours mentionné sous forme d'intervalle (votre QI à 95 % de chances de se situer entre 108 et 119 par exemple). À l'issue de cet entretien, un compte rendu détaillé vous est remis.
Les tarifs du test de QI
Vous envisagez d'effectuer un test de QI. Voici mes tarifs en vigueur pour l'année 2023
-
Le tarif du test de QI pour un enfant, âgé à partir de 6 ans (WISC V) est de 350€.
-
Le coût du test de QI pour un adolescent (WISC V) est de 350€.
-
La passation d'un test de QI pour adulte (WAIS IV) est facturé 350€.
Qu'est-ce qu'un test de QI officiel ?
La passation d'un test de QI officiel s'effectue uniquement par le biais des neuropsychologues et des psychologues. Ce sont les seuls professionnels habilités à faire passer ce type d'outils. Un QI de 112 n'a aucune signification s'il est pris isolément. Le QI doit être analysé en prenant en considération l'ensemble des résultats obtenus durant le bilan. Dans le cadre d'une évaluation clinique de l'intelligence, les psychologues et neuropsychologue fournissent une analyse détaillée du profil cognitif de la personne concernée.
C'est avant tout un outil psychométrique. Un test est qualifié de psychométrique lorsque sa conception a été réalisée en utilisant une méthode précise. Le fondement de ce type d'instruments repose sur trois caractéristiques essentielles : la standardisation, l'objectivation et les propriétés métriques. Un outil est standardisé, lorsque les conditions de passation sont identiques pour tous les participants. Ensuite, l'objectivation traduit une analyse des données ou des caractéristiques issues de mesures statistiques objectives. Enfin, les propriétés métriques sont des indicateurs indispensables qui donnent des informations sur les qualités de mesure de l'instrument en question. il y a trois indicateurs majeurs : la sensibilité, la fidélité et la validité.
C'est un instrument ayant une référence internationale et qui fait consensus auprès des chercheurs. Les tests d'intelligence sont conçus en s'appuyant sur un modèle théorique reconnu par la communauté scientifique.
Le calcul du QI : les outils et les domaines évalués
Il existe en France divers instruments de mesure qui permettent de déterminer le QI d'un individu. Les échelles de Wechsler sont les tests d'intelligence les plus fréquemment utilisés par les professionnels (les neuropsychologues et les psychologues). Selon l'âge des participants, ces tests sont déclinés en plusieurs éditions (WPPSI-IV, le WISC-V ainsi que la WAIS-IV). Le choix des tâches à effectuer au sein des échelles de Wechsler a été établi en s'appuyant sur les fondements théoriques du modèle CHC. Ce paradigme de l'intelligence faite actuellement l'objet d'un large consensus au sein de la communauté scientifique. Les épreuves soumises aux participants sont diverses et variées. Il y a notamment des tâches qui évaluent les capacités de mémorisation, le raisonnement logique, le raisonnement verbal et la vitesse de traitement. Les professionnels ont également à disposition d'autres outils permettant d'évaluer l'efficience intellectuelle telle que le K-ABC II. Cet instrument a été conçu en reprenant la même base théorique que les échelles de Wechsler. Enfin, le Raven's 2 est également un test d'intelligence disponible sur le territoire français. Il présente des indicateurs de mesure fiable. En revanche, son contenu est assez limité. En effet, les participants ne sont soumis qu'à un seul type de tâches. La conception Raven'2 reprend les fondements théoriques du modèle CHC. Néanmoins, il a pour particularité de n'évaluer qu'une seule dimension de ce paradigme. Ce qui n'est pas représentatif de l'efficience globale d'une personne (Gregoire, 2023).
LA WAIS IV, un test d'exploration des aptitudes cognitives pour adultes
La WAIS IV (Wechlser Adult Intelligence Scale) permet l'exploration du fonctionnement cognitif d'un adulte âgé de 16 à 79 ans. Ce test à pour finalité de situer les performances d'un individu dans quatre domaines distincts : la compréhension verbale, le raisonnement, la mémoire et la vitesse de traitement. La WAIS IV permet également de mettre en évidence les forces et les axes d'amélioration d'un individu dans les différents domaines mesurés. Elle est composée de 10 subtests principaux et de 5 subtests complémentaires. La durée de passation moyenne de cet instrument est de 67 minutes. La première édition de ce test est parue en France en 1968, la seconde en 1989, la troisième en l'an 2000 et la quatrième en 2011.
LA WISC V, un test interactif adapté pour les enfants et adolescents
La WISC V (Wechsler Children Intelligence Scale) est un instrument qui permet de mesurer l'efficience intellectuelle d'un enfant ou d'un adolescent âgé de 6 à 16 ans et 11 mois. Il va permettre de situer les compétences de votre enfant par rapport aux autres enfants d'un même groupe d'âge (exemple : les performances de Matteo en matière de compréhension verbale se situent au rang percentile 72. Cela traduit que 72 % des enfants de son âge obtiennent des résultats inférieurs.). Le contenu de la WISC V est davantage interactif pour stimuler les jeunes participants. Les domaines qui sont évalués par cet outil sont la compréhension verbale, les aptitudes visuospatiales, le raisonnement fluide, la mémoire et la vitesse de traitement. Ce test se compose de 10 subtests principaux et de 5 subtests complémentaires. La WISC V présente l'avantage de fournir de nombreux indicateurs complémentaires : l'indice d'aptitude générale (IAG), l'indice de raisonnement quantitatif (IRQ), l'indice de mémoire auditive (IMTA), l'indice de compétences cognitives (ICC) ainsi que l'indice non verbal (INV). La dernière édition de ce test a été publiée en France en 2016 et le recueil des données s'est effectué en 2015.
LA WIPPSI IV, un bilan cognitif innovant adapté pour les jeunes enfants
Pour explorer le fonctionnement cognitif d'un jeune enfant âgé de 2 ans et 6 mois jusqu'à 7 ans et 7 mois, le test qui est actuellement le plus utilisé est le WIPPSI-IV. Trois grands domaines sont évalués : la compréhension verbale, les aptitudes visuospatiales ainsi que la mémoire. Cette quatrième et dernière édition est parue en France en 2014.
LE KABC II, une échelle de raisonnement non verbal adapté pour les jeunes enfants et adolescents
Le Kaufman Assessment Battery for Children (KABC) est un outil qui permet d'évaluer le fonctionnement cognitif d'un jeune enfant et adolescent âgé de 3 ans jusqu'à 12 ans et 11 mois. Ce test a été conçu en s'appuyant sur les bases théoriques du modèle CHC ainsi que sur le paradigme de Luria. Cet instrument de mesure présente donc l'avantage d'évaluer des aptitudes élargies et les processus cognitifs qui sont à l'œuvre lorsqu'un enfant ou un adolescent réalise une tâche. En outre, cet outil est particulièrement adapté aux enfants malentendants ou pour des enfants qui rencontrent des difficultés avérées sur le plan du langage. Les consignes données par l'examinateur peuvent être réalisées par des gestes. La deuxième édition de ce test a été publiée en France en 2008.
Le QI moyen
Où se situe la "norme" française
Le QI moyen est de 100. "Une intelligence dans la norme" se situe entre 85 et 115. Il peut y avoir un écart type de différence (15 points). Selon les statistiques de la courbe de Gauss, il y a environ 68 % de la population qui se situe dans cette tranche.
Le QI un concept à relativiser
Le QI est un outil qui mesure certaines facettes de l'intelligence. Les études scientifiques menées ces dernières années en neuropsychologie ainsi qu'en sciences cognitives ont contribué à faire évoluer les fondements théoriques de l'intelligence. Toutefois, les connaissances dans ce domaine restent à ce jour imparfaites. Le quotient intellectuel est couramment associé à l'intelligence d'une personne. Or, le QI est un concept qui mesure certaines facettes de "l'intelligence ". Le QI est le reflet d'un niveau de performance réalisée à des tâches données par rapport à un échantillon de personnes (Grégoire, 2021). La sensibilité, l'intuition et la sociabilité sont des aspects qui entrent autres, ne sont pas prises en considération dans l'évaluation du QI d'une personne.
Analyser séparément, le quotient intellectuel ne veut pas dire grand-chose. Il est nécessaire d'appréhender le fonctionnement intellectuel d'une personne dans sa globalité. La mission du psychologue est de rassembler, d'analyser et de faire des liens avec toutes les sources d'information qu'il a à sa disposition.
Le QI n'est pas toujours interprétable. Lorsque le profil d'une personne est considéré comme hétérogène (trop de différence entre des notes obtenues) le QI n'est pas interprétable. Dans cette situation, il est possible d'avoir recours à des indicateurs alternatifs.
Des critères d'identification qui diverge au sein de l'Union européenne. Les normes établies pour être reconnues comme ayant un HPI ne sont pas les mêmes dans tous les pays de l'Union européenne.
Les tests de QI en ligne
Des résultats à interpréter avec beaucoup de recul. Actuellement, sur le web, de nombreux sites internet vous proposent de calculer votre QI instantanément et gratuitement. Or, il faut rester prudent et nuancé par rapport aux résultats de ces tests. Premièrement, les tests de QI en ligne ne disposent d'aucune validité scientifique. En effet, les questions ou la nature des tests proposés ne reposent sur aucun critère objectif. Ensuite, une évaluation de votre QI sur internet ne peut pas être standardisée. Cela signifie que l'on ne peut pas s'assurer que tous les participants ont été mis dans les mêmes conditions lors de la passation d'une épreuve. Enfin, la fiabilité des tests de QI en ligne peut être vivement remise en question. Un test de QI en ligne n'est pas représentatif de votre niveau cognitif réel.
Les tests de QI gratuit
Google comptabilise mensuellement à 18 000 reprises le mot clé "test de qi gratuit". Sur le Web, les sites qui vous proposent de faire un test de votre QI sont en très forte croissance, car la demande est forte. Tout comme pour les tests en ligne, on peut remettre en question la fiabilité de ces outils gratuits. Les résultats ne sont pas représentatifs de vos aptitudes intellectuelles. La finalité d'un test de qi gratuit est de vous divertir.
Les tests Mensa
Mensa est une association à but non lucratif. Il s'agit d'un lieu de rencontres et d’échanges entre personnes ayant un haut potentiel. Cette association a pour objectif de soumettre à ses membres un environnement stimulant par le biais d’activités diverses.
La finalité des tests Mensa est de situer votre niveau intellectuel. L’admission au sein de cette association se fait sous réserve d’une passation de tests qui évaluent les capacités intellectuelles. Cependant, la nature de cette évaluation est propre à cette association. La démarche "officielle" pour identifier un haut potentiel intellectuel est de consulter un neuropsychologue ou un psychologue.
Les tests d'intelligence : des apports théoriques incontournables
Dès l'Antiquité, on identifie des personnes remarquables qui se distinguent par leur précocité et/ou leurs performances exceptionnelles. Depuis des travaux d'Alfred Binet en 1905, ce phénomène est quantifié par le biais de tests d'efficience intellectuelle. Dans le cadre d'une évaluation clinique de l'intelligence, les tests de Wechsler sont de nos jours les instruments les plus fréquemment utilisés. Ces outils sont réputés, car leur conception s'articule sur un modèle théorique de l'intelligence qui fait l'objet d'un certain consensus auprès de la communauté scientifique. Depuis l'apport des travaux du psychologue français Alfred Binet en 1905, de nombreux paradigmes de l'intelligence ont vu le jour. L'intelligence a d'abord été conceptualisée de façon "global", pour ensuite être développée sur un versant multifactoriel. Progressivement, on est donc passé d'une approche théorique où l'intelligence était modélisée' autour d'un seul facteur, à une vision plus étayée où l'efficience intellectuelle est désormais la résultante de plusieurs composantes. Ces évolutions théoriques de l'intelligence ont permis d'entreprendre de nouvelles orientation et ont contribué à apporter des changements majeurs dans la conception des tests d'intelligence (Grégoire, 2021).
Un modèle uniforme de l'intelligence selon Binet. Alfred Binet est un psychologue français né en 1857. Il a participé activement à développer la discipline de la psychométrie. En 1904, il a été chargé par les pouvoirs publics de repérer les élèves qui avaient un retard mental. Ce psychologue estime qu’il est très peu probable que ces enfants puissent accomplir leur scolarité dans un cursus classique. Dès lors, il commence à établir les premiers critères qui permettraient d'évaluer l'intelligence. Il émet le postulat que l’intelligence ne peut pas être déterminée à travers une composante spécifique. L’intelligence est d’après lui, au contraire, la résultante d’une interaction entre plusieurs éléments qu’on ne peut pas isoler et repérer. Cette conception de l’intelligence est donc traduite de manière globale pour ce psychologue. En 1905, il publie le premier test d’intelligence qui avait pour finalité de mesurer les capacités intellectuelles supérieures d’un enfant. Cette mesure s’effectue essentiellement à travers les performances obtenues à une variété de tâches. Quelques années plus tard, en 1911, il conçoit une autre version plus élaborée de ce test (Grégoire, 2021).
Spearman s'oriente vers un modèle de l'intelligence bifactorielle. D'après Spearman, les fondements de l’intelligence s’articulent autour d’un modèle bifactoriel. Au sein de cette approche, l’intelligence dépend surtout d’un composant commun qui est nommé « facteur g ». Il y a des facteurs spécifiques qui se situent à proximité de cet élément central. Chacun d’entre eux est associé à une faculté cognitive précise. Toutefois, leur fonction reste relative. Ce concept de l’intelligence vu par Spearman a fait par la suite l’objet de multiples études menées par des chercheurs de l’époque. Ce qui a contribué à entreprendre de nouvelles directions concernant les théories de l’intelligence (Grégoire, 2021).
Thurstone et la vision multifactorielle de l’intelligence. En 1935, Thurstone s’oriente quant à lui, vers un modèle multifactoriel de l’intelligence. Il estime plus particulièrement que l’Intelligence est constituée de plusieurs aptitudes primaires. Dans cette optique, il publie un test qui se nomme Primary Mental Abilities (PMA). Cet outil est composé de cinq indices qui mesurent une aptitude primaire distincte : le verbal, le spatial, le numérique, la fluidité verbale ainsi que le raisonnement (Grégoire, 2021).
Deux notions majeures en 1963 : l’intelligence fluide et l’intelligence cristallisée. En 1963, Cattell-Horn développe une nouvelle approche théorique de l’intelligence qui s’articule autour de deux entités. La première se nomme l’intelligence fluide (gf) et la suivante l’intelligence cristallise (gc). Selon le postulat de Cattell-Horn, l’intelligence fluide est inhérente à des facteurs biologiques et révèle notamment des aptitudes de raisonnement logique. Elle atteint sa maturité environ à l’âge de 15 ans et décline lorsqu’un individu commence à vieillir. Pour ce qui est de l’intelligence cristallisée, les valeurs éducatives et l’aspect culturel auraient un impact majeur dans son développement. La croissance de cette forme d’intelligence varie en fonction des possibilités d’apprentissage d’une personne au cours de sa vie. À partir de 1966, de nouveaux facteurs vont être identifiés et incorporés par Cattell-Horn (Grégoire, 2021).
Le modèle hiérarchique CHC : le paradigme qui fait consensus. Pour développer ce paradigme, Carroll s’est appuyé sur le modèle initialement conceptualisé par Cattel-Horn. Selon Caroll en 1993, l’approche de l’intelligence s’articule à travers une structure hiérarchique en trois niveaux. Le premier niveau est assimilé à des aptitudes cognitives précises (exemple, le temps de réaction). Le second niveau identifie quant à lui des capacités intellectuelles plus globales. On en dénombre sept : il y a l’intelligence fluide, intelligence cristallisée, la mémoire générale et l’apprentissage, la perception visuelle, la perception auditive, la capacité de rappel et la vitesse de traitement. Enfin, le troisième et dernier niveau peut être assimilé à l’intelligence générale. C'est actuellement ce fondement théorique qui sert de repère pour évaluer le QI d’une personne. (Grégoire, 2021).
Une intelligence en trois blocs selon Luria. Luria développe un concept de l’intelligence qui comprend trois blocs distincts. Ce modèle s’articule sur une vision neuropsychologique. La structure de cette théorie reprend les principales facultés cognitives du modèle CHC. Toutefois, les processus ont une place prépondérante dans cette conception de l’intelligence. Concrètement, des performances différentes peuvent être observées dans le domaine de la mémoire entre deux personnes. Cependant, cet écart ne s’explique pas en raison de cette faculté cognitive majeure, car elle est semblable chez les deux individus. En revanche, cette différence est liée plutôt à des processus qui seraient plus efficients ou non dans ce secteur. Ces processus peuvent faire référence à la faculté d’assimiler les informations de manière globale. Luria conceptualise l’intelligence en distinguant les processus simultanés et les processus séquentiels (Grégoire, 2021). C'est sur ce fondement théorique que le KABC a été conçu.
Grégoire, J. (2023). La précocité intellectuelle en questions. Sciences Humaines, 358, 34-39. https://doi-org.faraway.parisnanterre.fr/10.3917/sh.358.0034
Grégoire, J. (2021). WISC-V : Examen clinique de l'intelligence de l'enfant: Fondements et pratiques de l'échelle de Wechsler. Mardaga.